Second Souffle

installation artistique

 
 

Co-création de l’installation, en collaboration
avec Alexandre Burton

Second Souffle est une œuvre d'art contemporain numérique présentée au Centre sur la biodiversité du jardin botanique de Montréal.

L’installation retrace la reprise de vitalité d'une parcelle de sol contaminée mais qui, grâce aux plantes, se régénère. Le son, la lumière, les vidéos et les matériaux transmettent des données prises en temps réel sur la parcelle. Elles expriment les cycles de régénérescence de la terre qui respire de nouveau. 

 

Rôle
Conception, scénographie, direction artistique & fabrication
Ce projet est le fruit d'un processus de cocréation avec Alexandre Burton, luthier numérique et de Joan Laur et son équipe, chercheure en phytotechnologies de l’Institut de recherche en biologie végétale.
Mélanie a fabriqué l’ensemble des pastilles colorées.

Producteurs
Coproduction d’Espace pour la vie et de l'Office national du film du Canada

Lieu
Jardin botanique de Montréal

Année
2023

 
 
 

Deux espaces du jardin botanique sont consacrées à l'œuvre. Le premier est un laboratoire à ciel ouvert: la parcelle où ont été implantés des végétaux. Le second est consacré à l’œuvre physique : le public peut visualiser et expérimenter la reprise de vitalité de la parcelle.

Afin de guérir la parcelle contaminée par des hydrocarbures et des métaux lourds (la parcelle servant de dépotoir pendant de nombreuses années), des chercheur.e.s de l’Institut de recherches en biologie végétale (IRBV) y ont implanté des végétaux. C’est grâce à l’utilisation des phytotechnologies - et en particulier la phytoremédiation*, que le sol se régénère et que plusieurs services écologiques sont rendus à l’environnement.

*Les phytotechnologies sont des technologies bâties par l’intervention humaine qui utilisent les plantes vivantes destinées à résoudre des problèmes environnementaux. La phytoremédiation utilise des plantes et des microorganismes qui leur sont associés pour nettoyer l’environnement. Elle mise sur les plantes pour extraire, dégrader ou immobiliser les contaminants. (source : phytotechno.com)

 
 
 
 

Des données liées à la vitalité du sol sont récoltées sur la parcelle grâce à des outils de captations (flux de sève, respiration du sol, minirhizotron (caméra souterraine)…).
Ces données, prises en temps réel et enregistrées, sont ensuite transposées dans l’installation physique. Le son, la lumière, des vidéos en accéléré (timelapse) et la matière traduisent et magnifient l’activité végétale et la régénérescence du site. 

L’œuvre diffuse des images vidéo des racines de l’arbre qui poussent dans le sol.
Une vidéo de la canopée montre la croissance des parties aériennes du même arbre.
De grands tiges, animées de bandes de lumière, manifestent le flux de la sève. 
L’éclairage et la bande sonore illustrent la météo, la température, les variations hydrométriques, etc.

Ces données sont transmises en temps réel, tandis que de manière ponctuelle, elles sont diffusées en accéléré, lorsque des évènements en particulier sont assez significatifs pour être mis en avant (ex : croissance des rapides des racines, floraison, etc.).

 
 
 

Processus de fabrication des bioplastiques

Montage

La communauté végétale, formée des végétaux qui ont été plantés dans le but de décontaminer le sol de la parcelle, contribue à la régénération de celle-ci et de l’environnement qui l’entoure.

Certaines plantes extraient ou dégradent les contaminants en les accumulant dans leurs parties aériennes notamment. Une fois la saison estivale terminée, les plantes sont récoltées et isolées afin de retirer les contaminants définitivement du site.

La communauté végétale est symbolisée dans l’installation par un grand mobile composé de pastilles colorées.

Ces pastilles ont été réalisées en bioplastique dont la recette a été élaborée pour cette installation. Leur couleur, unique, est issue des plantes soigneusement récoltées sur la parcelle (encres naturelles) – quelques résidus végétaux ont été volontairement laissés dans la matière. Ce processus de la récolte à la fabrication permet, en quelque sorte, de retirer les contaminants du sol et de les accumuler dans l’œuvre, comme trace du processus de remédiation.

 
 

Équipes DE CONCEPTION et PRODUCTION

équipe jardin botanique
Martine Bernier, Anny Guindon Varvarikos,Emilie Tanguay-Pelchat
Michel Labrecque, Joan Laur, Laurianne Bédard, Émilie Grandmaison, Nicolas Perreault, Laurie St-Fleur (IRBV)
Céline Paradis (paysagiste)

équipe onf
Louis-Richard Tremblay, Solen Labrie Trépanier, Véronique Tessier, Laurence Dolbec
Martin Viau,Caroline Fournier

Fabrication et installation
Mélanie Crespin, David Lamarche, Geneviève Le Guerrier-Aubry (bioplastiques)
Production Double Effet (scénographie et mobilier)
artificiel (intégrateur technologique)

CONCEPTION SONORE
Javier Ascencio

design graphique
Principal Studio créatif

gestion des données
La boîte interactive

consultations
Dahlia Milon, Studio d’art Schuffle (couleurs végétales)
Moana Lebel (biomimétisme)

Fournisseurs et intégrateurs audiovisuel
Solotech XYZ

Crédits photos
© Andrew Main Oster,© Mélanie Crespin

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